Deux grandes amies, Betty et Judy, louent une maison au bord de la mer en pensant y trouver le calme et le repos.  Mais l’arrivée de leurs étranges colocataires tournera l'idylle en cauchemar.  Leurs vacances finiront plutôt par ressembler à un « reality-show » délirant et sensationnaliste.

Pièce mordante et décapante aux allures faussement estivales, Betty à la plage fait écho à la prolifération et à la place accordées aux émissions à caractère extrême, sensationnaliste et voyeur dont nous sommes de plus en plus bombardés et qui, sous le couvert de nous divertir, nous alimentent abondamment sur la vie de l’autre en évacuant cependant la réflexion et les débats nécessaires à toute vie collective. La pièce plonge au cœur de la démesure et de l’absurdité de cet univers télévisuel, pour le moins fécond, où l’amusant et le dérangeant, l’information et la désinformation, le privé et le public se confondent de manière inquiétante. Durang s’est inspiré entre autre du procès de Loreena Bobbitt et de celui des frères Menendez, reconnus coupables du meurtre de leurs parents, pour écrire une dure critique des médias, du public et de l’Amérique d’aujourd’hui.

Betty à la plage est nommée pour le Masque de la production - Montréal.

Extrait

Là ça fait. Vous avez eu droit, en direct, à un viol, à une castration, à une tête décapitée et à la simulation d’un procès des plus dramatiques. Je vois pas ce qu’on peut vous donner de plus.

— Betty