






Les femmes de bonne humeur
Nous sommes à Venise, en plein carnaval. Felicita et Constanza, deux femmes riches, décident de se payer la tête d’un bel homme qu’elles ont connu la veille lors d’un bal. Elles l’invitent à un rendez-vous où, spécifient-elles, sera présente une femme amoureuse de lui et ayant à son corsage un ruban rouge. Ce que le bel homme ignore, c’est que cinq femmes pour le moins colorées se rendront au rendez-vous en portant le même ruban rouge et, parmi elles, s’infiltre la vieille tante de Constanza…
L’anecdote est celle d’un Goldoni habituel. Toutefois, il faut mentionner que le bel homme est un gigolo; la vieille tante, un travesti; le ruban rouge, un ruban sida; et que le couple d’amoureux classique est ici composé d’un rappeur qui « zozote » et d’une simili Britney Speares qui ne s’assume pas. En ajoutant au tableau un mari trompé, une mère sur protectrice, une bonne enceinte et un mystérieux étranger, on dépeint une société et met en lumière la quête de tous ces individus à la recherche d’eux-mêmes, des autres, de quelque chose visant à combler le vide de leur vie maquillé par le luxe et l’hypocrisie.
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Texte
Carlo GoldoniTraduction
Marco Micone -
Serge Denoncourt
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Amélie Bonenfant
Sophie Cadieux
Sébastien Dodge
Rose-Maïté Erkoreka
Mathieu Gosselin
Renaud Lacelle-Bourdon
Lise Martin
Éric Paulhus
Marie-Ève Pelletier
Simon Rousseau -
Assistance à la mise en scène
Marc-Alain RobitailleRégie
Isabelle TétreaultScénographie et costumes
Marc SénécalAccessoires
Louise LapointeMaquillages
Pierre LafontaineÉclairages
Isabelle TétreaultEnregistrement et sonorisation
Daniel BeaudoinDirection technique
Renaud Lacelle-BourdonDirection de production
Éric PaulhusRelations de presse
Sophie Cadieux
Mathieu GosselinConception de l’affiche
Jean-Christophe Martin -
À la salle Fred-Barry
du 8 au 26 janvier 2002
(supplémentaires le 29 janvier et le 2 février 2022)Une production du Théâtre de la Banquette
Durée du spectacle — 1h30
Extrait
Venise. La Sérénissime est parvenue au terme de son histoire. Elle touche à l’agonie. Elle vit son heure dernière. Elle se couche pour mourir. Mais cette agonie est sans râle. Mais cette agonie est un moment de grâce. Mais son dernier soupir se résout en musique. Jamais la vie ne lui semblera plus belle qu’au moment de la perdre. Jamais elle ne la vit plus belle autour d’elle. Et pareille au soleil s’abîmant dans la mer, elle jette aux choses qu’elle quitte un inoubliable adieu de clarté.
— Albion
Photos — Robert Etcheverry